En effet, aussi hallucinant que cela puisse paraître, selon les professions libérales de santé, plus d'un patient sur deux repousse certains soins pour des raisons économiques. Et dans la mesure où un Français sur trois est prêt à se passer de complémentaire santé si les cotisations deviennent trop chères ...
Alors, ils sont où les engagements de 2007 ?
« Je prendrai donc mes responsabilités. Je pense en particulier au problème de la santé. Et je parle très sérieusement de ces questions. Nous le savons tous, de nouvelles dépenses sont inévitables. Je ne serai pas celui qui ira raconter aux Français que l'on ne dépensera pas plus pour la santé des Français. On dépensera davantage »
Qui se sont transformés en 2011 en : « (...) Je comprends parfaitement le côté inépuisable des besoins (...) Je suis persuadé que les Français comprennent cela, qu'ils savent que le monde est dur et qu'on ne peut pas s'exonérer de la réalité (...) » Oui, mais comme le répètent en boucle ministres et élus de l'UMP : C'est la criiiiiiiiiise !
Les français sont tellement conscients de la situation, qu'ils sont 53% à repousser certains soins pour de simples mais concrètes raisons économiques !
En effet, les résultats de l'étude commandée par la société financière CMV Médiforce (groupe BNP Paribas) menée auprès de 450 professionnels de santé travaillant en libéral : médecins généralistes et spécialistes, chirurgiens-dentistes, infirmiers, kinésithérapeutes et vétérinaires parlent d'eux même.
Concernant la santé humaine : « (...) ce sont les pharmaciens (75%) et les chirurgiens-dentistes (63%) qui constatent le report des soins ou des achats de produits de santé (...) Seulement 23% des professionnels estiment que les patients acceptent comme avant les traitements et les soins proposés (...) »
la Mutuelle AG2R La Mondiale qui avait commandé un sondage à LH2 nous apprend que : « (...) 19% des sondés craignent de ne pas disposer de suffisamment d'argent pour leur santé (...) près de la moitié des Français (47%) affirment avoir peur de tomber gravement malade et d'être conduit à un état de dépendance (...) En revanche, pas question pour eux de verser plus d'argent aux mutuelles (...) un tiers des Français seraient d'ailleurs prêts à lâcher leur complémentaire santé, si celle-ci devenait trop chère (...) Nous observons de façon assez nette une évolution chez nos clients de plus de 55 ans, explique Jean-Francois Ropelewski, directeur marketing d'AG2R La Mondiale. Jusqu'à présent, ils recherchaient avant tout un certain niveau de garantie. Désormais, il ont un budget maximum et voient ensuite les garanties qu'ils peuvent obtenir pour ce prix » - Le Figaro
Ce qui va s'accélérer rapidement, puisque la nouvelle taxation sur les contrats de complémentaire santé, que le Sénat vient pourtant d'annuler, sera sans nul doute votée finalement, comme un seul homme, par les députés de la majorité présidentielle !
Les Français, sur cette taxe santé comme l'appelle la Mutualité française, interrogés par Harris Interactive sont unanimes : 3 Français sur 4 (76%) sont défavorables à cette taxe. 86 % pensent que cette mesure « va entraîner une nouvelle baisse du pouvoir d’achat »
Mais qu'importe, puisque l'objectif est de désengager de plus en plus l'état, et de transférer sur l'impôt la santé de millions de français. C'est d'ailleurs la justification du Haut-Conseil du financement de la protection sociale, qui devrait permettre au privé de prendre une part de plus en plus significative, du budget de la santé.
Ce qui est confirmé par le communiqué de Jean-Loup Durousset, le président de la FHP, qui regroupe quelque 1.100 cliniques et hôpitaux privés qui, lors de l'annonce de la création du Haut-Conseil du financement de la protection sociale, a déclaré dans un communiqué : « (...) Nous souhaitons donc que l'hospitalisation soit aussi représentée dans ce Haut-Conseil (...) il est essentiel que l'hospitalisation privée puisse présenter ses positions au sein de ce nouvel organisme et que celui-ci soit le plus ouvert et le plus représentatif (...) »
Ce qui pourrait, à terme, aboutir à de plus en plus de partenariats public-privé, dans le secteur hospitalier réclamés par Laurence Parisot, et dont on peut voir les résultats désastreux à l'hôpital d'Evry-Corbeil !
Et oui, que voulez-vous la santé est une marchandise lucrative comme les autres au pays du : président courageux qui protège la France et les Français !
1 commentaire:
Je pense, bientôt; renoncer à vivre…
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