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04 août 2008

Conférence mondiale sur le SIDA : Absence remarquée du gouvernement français

C'est à la fin du mois de juillet que la ministre de la santé et des sports, Roselyne Bachelot, a fait savoir qu'elle ne se rendrait pas, "pour des raisons d'agenda", à la 17e Conférence mondiale sur le sida, qui s'est ouverte dimanche 3 août à Mexico, et durera jusqu'au 8 août, début des Jeux olympiques de Pékin.

C'est vrai que la lutte contre de SIDA a beaucoup moins d'attrait que de beaux hommes musclés courant après des médailles ...

L'ancien président américain Bill Clinton qui lui était présent, a conclu dimanche à Dakar une tournée africaine dans le cadre des activités de sa Fondation contre le sida et le paludisme, en rendant un hommage appuyé à la France pour son soutien financier via l'agence Unitaid.

"A mon avis, il est possible d'honorer les directives (concernant la lutte anti-sida) de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) uniquement grâce à Unitaid et au gouvernement français", a indiqué M. Clinton dans un discours, après avoir rendu visite à des enfants malades.
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Source Romandie.com

Mais au delà des satisfecits, on peut lire dans le Nouvel Obs

Philippe Douste-Blazy a dressé lundi 4 août un bilan mitigé sur la mise en place de la taxe sur les billets d'avion qui sert à alimenter Unitaid, une organisation achetant des médicaments, notamment contre le sida, pour les pays pauvres et dont il est le président. Pour l'ancien ministre des Affaires étrangères et de la Santé, cette mesure est "à la fois un succès et un échec", à cause de "l'égoïsme" de certains pays ... / ... "A la fois c'est un succès et en même temps un échec", a-t-il déclaré sur RTL à propos de la taxe voulue à l'époque par Jacques Chirac.

"Onze ou douze pays nous ont suivis, les autres nous ont tous dit oui mais les ministres de Finances des pays ensuite ont bloqué, parce qu'ils ne voulaient pas d'un impôt de plus", a-t-il lancé, dénonçant "cet égoïsme". "J'ai fait plusieurs fois le tour du monde, plusieurs fois on m'a dit bravo mais plusieurs fois aussi on m'a dit 'c'est pas possible, c'est trop tôt'", a encore déploré le Président d'Unitaid, également secrétaire général adjoint des Nations unies en charge des financements innovants du développement.

Cette taxe de solidarité sur les billets d'avion est appliquée en France depuis le premier juillet 2006. Elle varie entre 1 et 40 euros selon la destination du voyage ou encore la classe choisie par le passager.

Mais revenons un instant sur la déclaration de Roselyne BACHELOT qui porte sur la conférence mondiale du SIDA et écoutons les associations qui elles sont sont bien moins amicales que Bill CLINTON

Act Up dénonce vivement, sur son site, les absences du président Nicolas Sarkozy, du ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner, et de Mme Bachelot, estimant qu'"ou bien ils sont indifférents à la lutte contre le sida, ou bien ils ont peur de la colère que leur politique provoque chez les malades du sida, en France et dans le monde, et refusent de l'affronter à la conférence de Mexico".

Act Up sur son site fustige la politique de la France en ces mots : "... / ... Aux sommets du G8 de juillet 2007 et juillet 2008, Nicolas Sarkozy s’est engagé en faveur de l’accès universel au traitement du sida d’ici 2010 [2]. D’après l’ONUSIDA, cela implique le triplement du nombre de malades sous traitement dans les pays pauvres, à 10 millions de personnes.

Or, la France a annoncé en septembre 2007 qu’au contraire de tripler sa contribution annuelle au Fonds mondial entre 2007 et 2010, celle-ci serait en réalité gelée à 300 millions d’euros pour les années 2007, 2008, 2009 et 2010.

Jusqu’ici, la contribution de la France au Fonds mondial avait été multipliée tous les deux ans : multipliée par trois en 2003 (de 50 à 150 millions d’euros), et multipliée par deux en 2005 (de 150 à 300 millions). Les Etats-Unis, eux, ont annoncé le doublement de leur budget pour la lutte mondiale contre le sida, de 4 milliard d’euros par an en 2008 à 8 milliards d’euros en 2010 (ces chiffres figurent dans la loi reconduisant le programme PEPFAR, votée par le Congrès le mois dernier).

D’après l’OCDE, l’économie française représente un septième de l’économie américaine : la France devrait donc contribuer au moins pour 1 milliard d’euros en 2010.

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Total des contributions officielles de la France à la lutte contre le sida : 204,5 millions d’euros par an, soit :

- Fonds mondial : 150 millions d’euros pour la lutte mondiale contre le, sur une contribution globale de 300 millions d’euros par an
(source : www.theglobalfund.org)

- Agence française de Développement : 20 millions d’euros pour la lutte mondiale contre le sida, sur 50 millions d’euros en tout pour la santé
(source : chiffres donnés oralement par Marie-Odile Waty dans une réunion sur la stratégie santé de la France.)

- Fonds européen de Développement : 12 millions d’euros par an de la France pour la lutte mondiale contre le sida, sur une contribution globale de 820 millions d’euros pour 2009, dont 3% pour la santé, et 1,5% pour la lutte mondiale contre le sida.
(source : www.concordeurope.org / www.senat.fr)

- Budget santé Fonds de Solidarité Prioritaire du MAE + Aide technique en nature + contributions à l’OMS et ONUSIDA + ESTHER + Recherche = 30 millions d’euros par an pour la santé au Sud, soit 20 millions d’euros pour la lutte mondiale contre le sida ;
(source : www.diplomatie.gouv.fr/)

- Banque mondiale/International Development Agency (prêts) : 2,5 millions d’euros de contribution française à la lutte mondiale contre le sida, sur 50 millions d’euros de prêts en santé par an au global, dont proviennent 5% de la France ;
(source : worldbank.org/ID)

Quand à UNITAID : selon l’OCDE et le MAE, la contribution française à UNITAID provient d’une taxe para-fiscale payée par les passagers aériens français directement à UNITAID, et ne constitue donc pas de l’Aide Publique au Développement.

Avant la conférence, Jean-Luc Romero, président de l'association Elus locaux contre le sida, avait déclaré que "la présence du ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner, s'imposait", en soulignant que sous la présidence de Jacques Chirac, les gouvernants français étaient "plus investis sur ces questions".

Le ministre de la santé, Xavier Bertrand, s'était rendu à la précédente conférence, il y a deux ans, et le chef de l'Etat avait alors été à l'initiative de la taxe sur les billets d'avion qui finance Unitaid, organisme de l'ONU qui achète en gros des médicaments pour les pays pauvres. Cette taxe, appliquée en France depuis juillet 2006, varie de 1 à 40 euros selon la destination et la classe de voyage.

Jean-Luc Romero interviewé par Le Post ne cache pas son dépit :

Quelle est l'absence la plus choquante, celle de Nicolas Sarkozy, Roselyne Bachelot ou Bernard Kouchner ?

"Kouchner ! On ne l'a jamais entendu sur le sida! Je lui ai écrit. Il m'a répondu qu'il n'était pas compétent sur ce sujet et m'a renvoyé vers Rama Yade. C'est pourtant son rôle d'être à Mexico. Son absence est étonnante. Vu ses combats, il se devrait d'être présent. Quand il était dans l'opposition, il donnait des leçons aux autres sur ce sujet et depuis qu'il est ministre, on ne l'entend plus..."

"Au moins, Bachelot a fait une réunion avec les associations pour en parler. J'espère qu' à Pékin, au moment de la cérémonie d'ouverture, elle va dénoncer le sort réservé aux séropositifs, qui sont considérés comme une menace pour la société chinoise."

"On peut comprendre que le président ne vienne pas : il n'y a aucun chef d'Etat en exercice qui va venir. Par contre, Nicolas Sarkozy aurait pu dire à son Premier ministre : 'trouve un ministre pour y aller'. Mais je crains qu'il ne soit trop tard pour envoyer quelqu'un..." Source Le Post

Oui mais l'ouverture des Jeux de PEKIN c'est dans ... 4 jours et Roselyne ne pouvait pas bousculer son agenda. C'est vrai qu'elle n'est que Ministre de la Santé de France et également (pour 6 mois) ... de l'Union Européenne

Oui, me direz-vous, mais Xavier BERTRAND, déjà présent il y a deux ans et qui cumule le ministère du travail avec les Relations sociales, la Famille et de la Solidarité aurait pu s'y rendre.

Et bien non, Xavier Bertrand sera sur l'île de Beauté entre deux visites à la caravane UMP. Aller vendre des cartes d'adhérents c'est certainement plus valorisant et important que s'occuper de malades. Pour eux aussi, "ensemble tout est possible" sonne ... désespérement creux

Crédit image
Act Up
JIHO

27 mars 2008

Sidaction 2008

Après le 1er décembre — journée mondiale de lutte contre le sida — le Sidaction est un des moments les plus importants dans ce combat contre le VIH. C’est le 28, 29 et 30 mars que se déroulera cet évènement, autour de onze chaînes de télévision et cinq radios.

Le Sidaction a été créé dans l’urgence en 1994, alors que des réponses indispensables étaient attendues rapidement. Depuis sa création, il réunit des malades, des chercheurs et des associations. Leur combat s’inscrit dans la durée et sur tous les fronts : la prévention, l’aide à tous les malades, tant en France que dans les pays en développement, et le soutien à la recherche.

Le Sidaction mobilise près de 4 500 bénévoles mobilisés durant ces trois jours sur tout le territoire français pour récolter des dons et organiser des manifestations au profit de l’association.

Le sida a tué plus de 28 millions de personnes depuis qu’il a été identifié en 1981, ce qui en fait l’une des épidémies les plus dévastatrices de l’histoire. Malgré un accès récemment amélioré aux traitements antirétroviraux et à la prise en charge dans de nombreuses régions du monde, l’épidémie du SIDA a fait 3,1 millions (d’après les plus récentes estimations) de décès en 2005, dont plus d’un demi millions d’enfants.

Le nombre total de personnes vivant avec le virus VIH a atteint son plus haut niveau. On estime que 33,2 millions de personnes vivent aujourd’hui avec le VIH dont près de 40 % de femmes. Cette épidémie, a, notamment en Afrique, des conséquences sociales et économiques alarmantes. En effet, on estime à 11,4 millions d’enfants orphelins à cause du VIH / SIDA et les parents décédés représentent un manque de main d’œuvre considérable.

Tous les renseignements sur le site Sidaction

Sources et crédits
iSubway

29 mars 2007

Voteriez-vous pour moi si j'étais séropositif ?

C’est un affiche installée à côté du bureau qui m’a fait sursauter : François BAYROU dont le portrait était barré du texte suivant : « Voteriez vous pour moi si j’étais séropositif ? » Ayant entendu parler d’un rendez-vous annulé entre des malades du VIH et le candidat centriste, je me suis demandé s’il ne s’agissait pas d’un « règlement de comptes » ?

En fin de compte, mon étonnement a été de courte de durée en me rendant sur le site Web indiqué sur l’affiche

Explications :

La campagne "Voteriez-vous pour moi si j'étais séropositif(ve) ?"

Déclinaison de la campagne de lutte contre les discriminations "c’est le sida qu’il faut exclure, pas les séropositifs » autour des élections présidentielles 2007
Contexte En novembre 2006, AIDES lançait une campagne d’envergure dévoilant Sébastien Cauet, Claire Chazal, Didier Drogba, Jean-Pierre Foucault, Johnny Hallyday, Muriel Robin et Laurent Ruquier, n’hésitant pas à mettre en jeu leur popularité pour susciter un changement de comportement face à la discrimination des personnes séropositives dans notre société.

L’idée était simple et percutante : Remettrions-nous en cause leur talent s’ils étaient séropositifs ?
Cette fois-ci la démarche est un peu différente. AIDES souhaite rebondir sur l’actualité des élections présidentielles pour impliquer les candidats et donc le futur président sur une meilleure prise en charge des personnes séropositives et plus globalement la place dans la société des malades touchés par des pathologies lourdes.

Concept
Afin d’interpeller les candidats mais également le grand public, TBWA\PARIS a mis en scène ces personnalités politiques reprenant les codes de leurs propres campagnes avec cette accroche incisive : « Voteriez-vous pour moi si j’étais séropositif(ve) ? »

Le portrait de 9 des candidats y figurent. Un de ceux-ci a toutefois retenu mon attention : car il porte un slogan différent des autres. Il s’agit de Nicolas SARKOZY barré du slogan : « Voteriez-vous pour moi même si j'en ai rien à cirer du sida ? »


La raison de ce distinguo repose, semble t-il, sur le fait qu’interpellé sur le sujet (comme tous les autres candidats) Nicolas SARKOZY n’aurait pas répondu au courrier qui lui avait été adressé par Christian SAOUT, le président de AIDES le 31 janvier 2007.

Il est même affirmé sur le site : « Nicolas Sarkozy est le seul des candidats sollicités par AIDES, principal acteur associatif de la lutte contre le sida, à n’avoir ni répondu à nos revendications ni accepté de nous rencontrer »

Surprenant me direz-vous, de la part du candidat le plus médiatique de cette campagne ?

Car, en y regardant de plus près, il existe un lien sur le site « Les réponses de Nicolas SARKOZY à nos revendications » qui pointe sur une déclaration du candidat.

Alors, à quand remonte ce texte et quel est son origine ? Le différent repose t-il sur le rendez-vous (réclamé dans la lettre) jamais accordé à Christian SAOUT ?

Au delà de cette polémique, il faut avouer que cette campagne d’AIDES frappe fort et juste.

Je laisse à chacun la découverte des témoignages et déclarations de candidats sur cette maladie qui continue à progresser quotidiennement en regrettant, une fois de plus, qu’aucun candidat en position de gagner ne propose que le budget de l’état prenne en charge le coût de la recherche médicale !!!

Car, si les experts sont nombreux à se bousculer pour nous expliquer que l’avenir de la France passe par la recherche et les technologies de pointe, on est consterné de constater que, combattre la mort ne fait toujours pas partie des challenges du futur et que, la politique de la sébile est encore la règle pour les chercheurs.

Sources

AIDES
Les clips vidéos et spots TV