10 août 2006

Du nouveau sur le front de l'emploi des seniors ?


Vous connaissez le « Plan national d’action concertée pour l’emploi des seniors » ?

Il s’agit d’un document rapport de 24 pages rédigé par le Conseil économique et social et daté du 6 juin 2006. Ce rapport fixe les termes des actions envisagées pour mettre fin au faible taux de salariés de + de 50 ans actuellement en fonction.

La France est dernière d’Europe (une fois de plus) en ce qui concerne ce problème à quasi égalité avec l’Allemagne (37,3 et 39,2 contre 40,5 en moyenne européenne)

Quelques extraits du rapport

Le constat sur la situation des seniors

« Les seniors constituent une richesse pour le monde du travail. Dans une économie fondée sur la connaissance, le capital humain occupe une place essentielle qu’il convient de valoriser. En renonçant aux compétences et à l’expérience des seniors, notre pays, nos entreprises se privent d’un atout décisif.

La gestion des âges au travail est donc une condition de notre prospérité économique. Pourtant, force est de reconnaître que, depuis 30 ans, l’âge est plutôt conçu comme une variable d’ajustement.
Nous ne pouvons accepter de continuer à voir les plus de 50 ans confrontés à une éviction du marché du travail.

Au-delà des drames humains qu’elle engendre, cette situation n’est conforme ni aux défis économiques et sociaux auxquels va être confronté notre pays, ni aux
exigences de la cohésion sociale. C’est donc une véritable « révolution culturelle » qu’il nous faut désormais mener, si nous voulons rompre avec cette culture des départs anticipés. »

Jusque là nous sommes parfaitement d’accord.

Là où le texte commence à devenir intéressant, c’est lorsqu’on aborde les objectifs et les actions. Je vous ai extrait un échantillon du document

Objectif 1 : Faire évoluer les représentations socioculturelles Action n°1 : Informer un large public sur les atouts de l’expérience des seniors

Que dit le rapport ?

«Une campagne de communication … destinée au grand public, sera lancée dès septembre 2006, afin de renverser les préjugés socioculturels défavorables à l’emploi des seniors. Elle associera différents médias nationaux (presse, radio, télévision etc…) »

J’espère que l’agence de communication qui a été retenue emploie un maximum de seniors !!! On aimerait savoir combien va coûter cette campagne de « sensibilisation » et quel impact elle pourra avoir sur l’emploi des plus de 50 ans.

« En raison de l’importance de la diffusion répétée des messages à faire passer, cette campagne sera menée sur 2 ans, en 2006 et 2007. À l’issue de ces deux années, sur la base d’un bilan, le groupe de suivi se prononcera sur un éventuel prolongement des actions de communication. »

Bon, on ne connaît pas le montant mais la durée du contrat de l’agence.

Action n°2 : Sensibiliser les entreprises à la gestion des âges, à l’accès ou au maintien dans l’emploi des seniors

« La communication à destination des différents acteurs présents au sein de l’entreprise (employeurs, encadrement supérieur et intermédiaire, salariés) sera ciblée sur la question de la gestion des âges au sein de l’entreprise et sur les atouts de l’expérience et du savoir-faire des seniors.
Les services publics de l’emploi et les services de santé au travail y seront associés de près et auront un rôle d’information et de prévention auprès des employeurs et des salariés pour les sensibiliser aux aspects positifs du maintien de la capacité de travail des seniors.

Cette campagne pourra être déclinée dans les établissements d’enseignement qui forment les cadres destinés à gérer les ressources humaines.
La campagne comportera des actions ciblées à destination des chefs d’entreprise, des cadres et des salariés, ainsi que de leurs représentants. »

Vous m’avouerez que ça ressemble dans le texte à l’enfoncement d’une porte ouverte !!!

Je vous laisse prendre connaissance des autre analyses et mesure mais vous donne quelques indications en ce qui concerne la définition du terme et de lâge des seniors :

« une enveloppe budgétaire annuelle affectée à la prise en charge de ces bilans de compétence et d’organiser une prise en charge accélérée des dossiers des salariés de plus de 45 ans. »

« déterminer une enveloppe budgétaire annuelle affectée à la prise en charge de ces actions et d'organiser une prise en charge accélérée des dossiers de VAE des salariés de plus de 45 ans. »

« Les seniors font partie des publics prioritaires des Engagements de développement de l’emploi et des compétences (EDEC).particulier dans les petites et moyennes entreprises (PME) …d’une part, le caractère prioritaire des salariés de plus de 45 ans dans les actions de maintien dans l’emploi par la mobilité, l’essaimage, la création d’activités, l’acquisition de nouvelles compétences, la validation des acquis de l’expérience ; de gestion anticipative des emplois et des compétences adapté à leur taille. »

« Le taux de retour à l’emploi à 12 mois des demandeurs d’emploi de plus de 50 ans est de 33 % contre 60 % pour l’ensemble. L’objectif stratégique est de réduire de moitié cet écart à la moyenne. À titre indicatif, en faisant une projection des données actuelles, la poursuite de cet objectif devrait aboutir à un taux de retour à l’emploi dans les 12 mois de 45 % en 2010 pour les plus de 50 ans, contre 33 % aujourd’hui.

Précisions sur la mise en œuvre et détail des objectifs : L’accompagnement « seniors » s’inspirera de bonnes pratiques constatées dans l’Union européenne et des démarches innovantes menées par certaines agences locales en France. »


Alors là, je suis comme tous les plus de 45 ans rassuré de connaître la teneur de l’objectif !!!

A vous de vous faire une opinion en lisant l’intégrale du texte ICI

Sources et crédit photo

Conseil économique et social
ANACT
Senior Actu

09 août 2006

De la lassitude à l’indifférence ?


« Je me heurte parfois à une telle incompréhension de la part de mes contemporains qu'un épouvantable doute m'étreint : Suis-je bien de cette planète ?

Et si oui, cela ne prouve-t-il pas qu'eux sont d'ailleurs ?
Et quand je dis "qu'eux", je pense à Fernande, certes, mais pas seulement à elle.

Tous et toutes me sont étrangers.
Mon crémier, mes enfants, Bernard Tapie, Platinouille ou Mac Enrotte, la speakerine d'Antenne 3 ou Paul Bocuse ne sont pas de mon univers.

Je n'arrive qu'au prix d'efforts surhumains à m'intéresser aux faits et gestes de la grande-duchesse de Luxembourg. »
Disait Pierre DESPROGES dans un de ses sketch de 1986

COLUCHE de son côté nous disait : « La misère y parait c'est un truc terrible. La misère augmente énormément dans le monde. Tout augmente, c'est normal.

C'est bizarre moi j'm'en fous de tout ça j'arrive pas à m'intéresser. Et y a pire, j'ai même pas honte.
J'ai vu dans les journaux les mecs y disaient hein ceux qui s'intéressent pas c'est des cons. Moi je suis con. Déjà vous vous avez pas l'air mais alors moi euh.

Y a la guerre au Vietnâm, y a la guerre au Cambodge, y a la guerre en Iran, y a la guerre en Afrique. Ca se rapproche hein. Et moi je m'en fous. Je préfèrais la guerre du Vietnâm à la guerre en Iran parce que, elle était plus loin. J'trouvais ça plus sympathique… »

Ce sont des sketchs peu connus de ces comiques dans lesquels ils essayaient de nous montrer les dégâts que peuvent occasionner les grands media lorsqu’ils se sont substitués aux penseurs et philosophes.

Et oui, je vais encore m’en prendre à la presse sous toutes ses formes comme le déploreront certains. Mais que fait-elle la presse hormis nous balancer des faits, des images et des films sans la moindre analyse critique le tout en moins de 30 minutes ? Que d’envoyés spéciaux ne disposant que de 20 secondes d’antenne pour vous expliquer des luttes et des haines parfois millénaires ?

Que voulez vous mon bon monsieur, il ne faudrait pas que les annonceurs voient leurs publicités décalées par rapport à l’horaire prévu !!!

Pour la réflexion, vous avez déjà la soirée des « enfoirés » et de très beaux reportages sur les « restos » preuve que divertissement et détresse font bon ménage.

« La misère du monde n'est pas de dimension humaine. Y'en a trop de misère alors on s'occupe de la nôtre et pis quand on en a pas tu vois bien qu'on va pas s'en occuper hein? » - COLUCHE

C’est vrai que seule l’image sait maintenant se faire lever les foules ou les opinions. Qui se serait mobilisé sur le problème des campings SDF parisiens si le « Canard Enchaîné » n’avait pas publié les photos de leurs tentes sur les berges de la Seine ?

En fin de compte, pas grand chose n’a bougé depuis ces sketchs, même la géographie des conflits semble étrangement « stable ».

L’Union européenne s’inquiète de la baisse de la natalité et prône l’immigration et pourtant les partis xénophobes ou nationalistes progressent à chaque élection.

La science n’a jamais été aussi performante alors qu’on refuse désormais d’enseigner la théorie de DARWIN dans certaines écoles américaines.

Alors, qu’est ce qui a vraiment changé 20 ans après ?

Actualités
Les magazines de l’actualité heureuse sont devenus ceux des turpitudes des stars mais le Moyen orient, l’Afrique et une partie de l’Asie continuent a fournir de « bonnes » bases aux JT de l’inoxydable PPD.

Chaque fait divers est devenu un sujet majeur mais Jean Pierre PERNAUD continue à nous faire découvrir le charmes du travail du dernier sabotier du haut JURA.

Une fermeture d’usine fait moins de 5 secondes mais qui s’en offusque encore.

Politique

On pourrait aisément reprendre le texte suivant

En politique, on est ach'ment balèzes. Surtout en politique française, On est parmi les plus balèzes du monde. En politique française. Du monde ! Faut dire qu'on est les seuls que ça intéresse, alors ça sélectionne! On a des hommes politiques que le monde entier nous envie. Ils pourraient venir les chercher, d'ailleurs, mais ils ne viennent pas

Plus sérieusement, Alain JUPPE revient, Nicolas SARKOZY et Ségolène ROYAL surfent sur les sondages, Dominique de VILLEPIN remonte dans les sondages ….

Un humoriste américain a écrit « Au secours, le monde est devenu fou, je veux descendre » n’avez vous pas cette sensation ?




Sources et bibliographie

Non compris - Pierre DESPROGES
Jme fous de tout - COLUCHE
La politique - COLUCHE

07 août 2006

Présidentielle 2007 - Parrainages ou copinages ?


Les petits candidats de gauche n’appartenant pas au Parti Socialiste et ou n’ayant tissé aucune alliance avec lui sont en colère.


En effet, depuis que François HOLLANDE a demandé aux élus socialistes de n’apporter leur parrainage présidentiel qu’aux seuls candidats du PS de Christine TAUBIRA à Alain KRIVINE , l’inquiétude est grande.

"Je ne sais pas si, de la part du numéro un du PS, il s’agit d’affolement ou de panique ou si ça doit être pris comme une déclaration d’hostilité envers les partenaires du PS", s’est interrogée l’élue de la Guyane, pour qui, "dans ce cas-là, ça reviendrait à les traiter comme des vassaux".
Christine TAUBIRA - 6/08/06

"Ca vise de façon administrative à aligner toute la gauche derrière le PS au premier tour. Et ça, je crois que c’est extrêmement grave. Ca veut dire qu’on aura plus que le choix qu’entre une droite dure et une gauche molle" déclare Alain KRIVINE

Je dois vous avouer que ces réactions m’ont un peu estomaqué.

Quelle est la position de la LCR vis à vis du PS ?

« Pour changer de politique, il serait illusoire d’attendre quoi que ce soit du Parti socialiste. Tout le confirme, les ambitions de la gauche du Oui, adaptée au capitalisme libéral, et les aspirations populaires portées par le Non de gauche sont irréconciliables. Il est impossible d’entreprendre une politique de justice sociale et d’initier un nouveau partage des richesses en faveur des salariés, des précaires, des exclus, sans s’attaquer résolument à la dictature des actionnaires et des marchés, à l’Europe financière et capitaliste. »
Tract 26/06/06

En gros, cela fait 40 ans qu’Alain KRIVINE « flingue » les socialistes. Dites, vous en connaissez beaucoup de partis politiques qui vous donneraient des parrainages avec des amabilités et une attitude de ce genre ?

Quant à Christine TAUBIRA, son parti le PRG, déclare le 12 juillet 2006

« Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche (PRG), a affirmé mercredi que son parti renoncerait à présenter un candidat à la présidentielle de 2007 si le PS trouvait une formule pour "rassembler la gauche".

"Il est légitime que dans une élection présidentielle, qui est une élection majeure, nous nous battions sous notre propre drapeau et portions nos propres valeurs", en rappelant que son parti disposait de plusieurs présidentiables : Christiane Taubira (candidate en 2002), l’ancien ministre Bernard Tapie ou encore lui-même.

Mais, a-t-il ajouté, si avec le Parti socialiste "on arrive à trouver une formule pour rassembler, il est très possible que nous reconsidérions notre position »

A part une pétition du 28/06/06 appelant à des primaires pour désigner le candidat de gauche le mieux placé pour défendre ses couleurs, il n’est nul part fait mention d’un soutien à un candidat précis du PRG.

Cela signifierait-il que Christine TAUBIRA est candidate à titre individuel ?

Pour l’instant, elle est candidate à l’investiture au PRG. En ce cas, en quoi peut elle réclamer un soutien de la part d’un parti qu’elle souhaiterait affronter de façon électorale ?

Et pourtant, elle déclare :

« La rétention sur le parrainage est une des façons de gêner un candidat. C’est une façon brutale, c’est une façon violente et ça pose la question du rapport que des personnes qui aspirent au pouvoir veulent avoir avec le reste de la société »

De quelle rétention parlez vous Madame ?

Votre parti politique et la tendance que vous y représentez ne suffisent-ils pas à vous procurer les parrainages nécessaires ?

L’élection présidentielle en France et devenue une sorte de concours de la parole ou de la « foire » aux idées. Les français s’ils aiment le pluralisme commencent depuis quelques années à fatiguer devant les postures ou candidatures éphémères qui n’ont pour but que de montrer ses muscles, ses batteries de SAM7 ou devenir célèbre en quelques mois.

Plusieurs sondages discrets montrent une stabilité dans les intentions de vote pour J-M LE PEN et dans certains cas une augmentation qui lui permettrait de jouer sa partition au deuxième tour de la présidentielle de 2007. Traumatisés par 2002, il est clair que François HOLLANDE et le Parti Socialiste ne veulent pas cette fois ci que le cauchemar de quelques % puisse se reproduire.


Il n’en reste pas moins que Mme TAUBIRA et M. KRIVINE ainsi que tous ceux qui vont manifester leur désapprobation dans les jours à venir feraient bien de se dire que le Parti Socialiste n’est une pas "caisse de solidarité électorale" où l’on peut venir se servir quand cela est nécessaire.

04 août 2006

Politique des plages ?

C’est l’info de l’été, le débat politique se fera au travers des cadeaux publicitaires

L’UMP a lancé pour sa tournée des plages "le kit" comprenant entre autres un discours de Sarkozy, des bonbons rouges et bleus, des repose-tête pour la plage, des carnets de jeux et même des préservatifs « pour les jeunes adultes » et des .. tongs dont la semelle permet d’imprimer le logo du parti politique sur le sable des plages.



Au delà du côté bob « Pernod Ricard » et « club Mickey » chers aux années 60, il faut surtout noter qu’il existe encore des gens susceptibles de croire qu’on peut changer le vote de quelqu’un en lui donnant des colifichets.

La caravane d’été du Mouvement des jeunes socialistes démarre ce week-end de Marseille, embarquant François Hollande dans sa première étape. Le PS ne distribuera (dans un premier temps ?) que son programme "allégé" pour la présidentielle.

Il faudra malheureusement attendre l’année prochaine pour savoir quel parti plagiste aura le plus impressionné les électeurs.

En attendant, vous pouvez toujours aller lire comment fonctionne le financement des partis politiques français qui leur permet de vous offrir de si beaux cadeaux !!!



03 août 2006

Immigration "choisie" : La voie du Québec


Depuis quelques temps, j'ai le plaisir de poster des articles sur CENT PAPIERS qui est un journal citoyen (comme AGORAVOX).

C’est autant déroutant qu’agréable de pouvoir écrire dans sa langue maternelle et d’être lu par des habitants d’Amérique du Nord.

En effet, langue commune ne signifie en aucun cas centres d’intérêts, mode de vie ou préoccupations communs.

Il faut dire que pour beaucoup de français de la métropole qui n’y ont jamais mis les pieds, le Québec est une sorte de fantasme aux contours mal défini. Beaucoup de familles françaises imaginent un ancêtre parti faire fortune ou du moins ayant quitté la misère qui sévissait alors dans le pays.

Les vrais ambassadeurs du Québec que furent Félix LECLERC, Gilles VIGNEAUT, Diane DUFRESNE, Robert CHARLEBOIS ont avec le temps laissé la place à Diane TELL, Céline DION, Roch VOISINE, Isabelle BOULAY, Natasha Saint-Pierre.

Pour être honnête, nous sommes loin en France des Jacques BREL, Georges BRASSENS ou Jean FERRAT ou Léo FERRE en ce moment. Alors, match nul.

Il est loin également le temps où Charles De GAULLE provoquait un incident diplomatique en scandant : « Vive le Québec libre »

Le temps a passé et on parle de moins en moins d’indépendance mais plutôt de préservation de l’identité francophone.

J’ai fait quelques modestes recherches sur le Net à ce sujet pour approfondir mes connaissances.

Qu’ai je trouvé ?

Dans un article dans le journal « Le Devoir » : « L’intégration des minorités ethniques à la société québécoise » Joseph H. Cjung écrit :

« Dans son article publié le 22 juillet dernier dans la section Opinions du Devoir, M. Kamal El Batal écrit que la politique d’intégration des minorités ethniques au Québec est un échec total. Par exemple, les minorités ethniques ne représentent que 2,6 % des salariés du secteur public et parapublic, alors qu’elles forment 20 % de la population totale du Québec ...

L’auteur soulève ici une des problématiques fondamentales de la politique d’immigration et d’intégration des minorités ethniques. Cependant, je ne suis pas sûr que son analyse soit suffisante, car l’intégration des minorités nécessite des efforts soutenus de la part non seulement de la société d’accueil mais aussi des minorités ethniques elles-mêmes. Alors, que doivent faire les membres des minorités pour s’intégrer ?

D’abord, il faut à tout prix qu’ils apprennent le français, car la langue de la vie publique est le français. Malheureusement, un grand nombre d’entre eux ne maîtrisent pas suffisamment la langue officielle pour participer à la vie publique ... »

Serge-André Guay Président éditeur, Fondation littéraire Fleur de Lys pour sa part écrit :

« La cause du français à Montréal est une bataille perdue depuis déjà plusieurs années en raison du multiculturalisme. Introduit dans la politique canadienne au cours des années 70, le concept du multiculturalisme s’avère aujourd’hui être le principal frein à l’intégration des immigrants au peuple québécois ...

Il n’y a qu’un seul moyen de s’intégrer à un peuple. Il faut vivre dans la langue de ce peuple. Or, 40 % des immigrants à Montréal optent pour l’anglais au lieu du français. Qui renversera la vapeur ? Personne. Pas même le Parti québécois, lui aussi tombé dans le piège du multiculturalisme ».

Bref le sujet fait rage et le problème de l’immigration et de l’identité n’est pas un fait franco français comme nous avons trop souvent l’habitude de le penser.

Si Nicolas SARKOZY souhaite passer d’une immigration « subie » à une immigration « choisie », nous, français connaissons très mal les critères donnant droit à l’immigration au Québec.

Un site Web particulièrement bien fait et complet indique aux francophones tout ce que qu’on doit savoir avant de venir tenter sa chance dans cette belle région du Canada

Le site propose même une évaluation préliminaire :

« L’Évaluation préliminaire d’immigration vous permet d’obtenir directement en ligne une évaluation sommaire gratuite de vos chances d’être sélectionné par le Québec. Elle ne conduit cependant pas à une décision formelle au sens de la Loi sur l’immigration au Québec, mais vous permet d’obtenir du ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles (MICC) un avis - positif ou négatif - sur votre candidature »

J’avoue avoir tenté l’expérience du questionnaire sans mentir d’une façon ou d’une autre. J’ai été un moment rassuré par les questions sur la maîtrise de la langue mais plus inquiet sur les professions qui m’étaient soumises et dans lesquelles je n’ai pas trouvé la mienne. J’ai ensuite attendu le verdict en validant l’ensemble du questionnaire :

Votre résultat

« À la lumière des renseignements que vous avez transmis, vous ne semblez pas répondre aux critères de sélection du Québec. Il vous est déconseillé de soumettre une Demande de certificat de sélection.

Nous vous remercions de votre intérêt pour le Québec »

Surpris, déçu ?

Non, j’ai tout simplement appris qu’être un "cousin" français ne donne aucun privilège. Par contre, je viens d’apprendre en ligne ce qui attend probablement les candidats à l’émigration « choisie » promise par certains candidats à la présidentielle française dans les prochaines années.



02 août 2006

Carlos GHOSN : Apprenti sorcier ou futur maître du monde automobile ?


La rumeur a démarrée il y a quelques mois mais n’avait pas fait les manchettes des journaux économiques ou sportifs : RENAULT F1 deviendrait NISSAN ou INFINITI F1 à partir de 2008.

Aussi étonnant que cela puisse y paraître, cette idée fait son chemin dans la tête de Carlos GHOSN. Pour les observateurs avertis, il est évident que le PDG de RENAULT NISSAN cherche à positionner la marque japonaise le plus haut possible tout en positionnant la marque française sur le segment des véhicules grand publics.

Quel avenir pour RENAULT ?

Visiblement la LOGAN roumaine pourrait devenir notamment au travers du rachat programmé du constructeur russe AVTOVAZ qui fabrique les LADA le leader européen des voitures d’entrée de gamme. S’il est vrai que RENAULT n’a jamais brillé dans le haut de gamme automobile, il semble un que son PDG qui a déjà délocalisé une grande partie de la production s’apprête à « déclasser » la marque en lui donnant un statut « populaire »

C'est pourtant bien le RENAULT de Louis Schweitzer qui fort de ses résultats s'est implanté en Europe de l'Est, en Amérique latine mais aussi en Asie.

C'est aussi ce RENAULT là qui s'alliait avec le Japonais Nissan alors au bord du gouffre et qui a acquis le Roumain Dacia, chargé de débuter la fabrication de la fameuse Logan.

Enfin, il ne faudrait pas oublier que Louis Schweitzer transmettait à son successeur, lors de son départ, un groupe en bonne santé financière.

Que se passera-t-il alors si l’opération GM réussit ?

Il y a fort à parier que NISSAN deviendra avec INFINITI sa griffe de luxe le fleuron du nouveau groupe. Qu’adviendra-t-il par contre d’OPEL, de SAAB, de SAMSUNG, de CHEVROLET/DAEWO et de ... RENAULT ?

Il est évident que l’objectif est de faire de nouvelles économies d’échelle en diminuant le nombre de plates formes, de moteurs et surtout de sous-traitants et fournisseurs. On ose pas penser au nombre de salariés qui feraient les frais d’une restructuration de cette ampleur !!!

Quel est la place réelle de NISSAN aux Etats Unis ?

NISSAN a été longtemps considérée (avant l’arrivée de son actuel PDG) comme la marque la plus fiable et la mieux finie de la production nippone. Depuis, si la rentabilité est au rendez-vous, la qualité de fabrication est en baisse et la faible originalité des modèles a relégué NISSAN très loin de HONDA (et sa marque de luxe ACURA) ainsi que de TOYOTA (et sa marque de luxe LEXUS)

En 2006, même si NISSAN limite la baisse de ses ventes à -1 ,7 % (à comparer avec les - 7% de GM et FORD) on est loin de connaître les flamboyants résultats des années précédentes.

Quel est l’impact commercial de NISSAN en France ?

Les chiffres sont incontestablement très moyens et la gamme MICRA épaulée par le MURANO n’arrive pas à cacher une offre constituée de modèles vieillissants.

Sur 6 mois de l’année 2006, il s’est vendu 17 049 véhicules ( - 23,4 % par rapport à l’exercice précédent) soit un peu mieux que SUZUKI (13 010 mais + 31,3 %) mais très loin de TOYOTA le rival de toujours (49 242)

Et en Europe ?

Nissan marque le pas sur le Vieux Continent. Au premier trimestre, les immatriculations ont lourdement chuté : - 14,4% (79 431 unités) sur un marché en hausse de 3,4%. L'époque où Nissan caracolait devant Toyota est bien révolue. Le deuxième constructeur mondial vend aujourd'hui presque trois fois plus de voitures que le groupe contrôlé par Renault, alors que ce ratio n'était que d'une Nissan pour deux Toyota en 2005.

Alors, dans le difficile et compliqué jeu de « mecano » que souhaite construire Carlos GHOSN qui va être (en partie) sacrifié ?

Alors quel est l’avenir de RENAULT F1 ?

Selon le marketing du groupe, associer une CLIO à une F1 relèverait de plus en plus de la gageure, alors que l'associer à une luxueuse NISSAN représente un challenge plus simple.

Interviewé sur le sujet le PDG de RENAULT NISSAN déclarait

Carlos GHOSN : " Tant que nous continuerons à offrir un bon spectacle, à avoir de bons résultats, et à rester au meilleur niveau de la Formule 1, il n’y a pas de questions à se poser sur notre avenir en Formule 1. "

" Il y a évidemment des incertitudes sur les conditions dans lesquelles la Formule 1 va évoluer à partir de 2008. Il ne s’agit pas d’une préoccupation pour Renault uniquement, mais pour tous les constructeurs essayant de définir quel sera l’environnement de la Formule 1. "

" Mais si j’élimine cette incertitude, que je considère que nous allons résoudre ces questions, et que la Formule 1 continue à avoir un bon retour sur investissement pour les participants, et en particulier pour le vainqueur, alors nous devons y être. "


Le retour en force des FERRARI et le départ annoncé de Fernando ALONSO risquent de précipiter la valse des logos. A moins que les réalités économiques et l’état français toujours actionnaire à 15 % de l’ancienne régie RENAULT ne rappellent à l’ordre un PDG bien opaque sur ses stratégies.


Sources

Le FIGARO
CCFA
Le blog auto
Boursier.com

01 août 2006

Etats généraux de la condition pénitenciaire


Régulièrement épinglée par les associations mais aussi par l’Union Européenne pour l’état de ses prisons, la France vient de lancer une initiative assez originale pour qu’on s’y intéresse.

C’est Alvaro Gil-Robles le commissaire aux droits de l’homme du conseil de l ‘Europe qui pointait du doigt en février dernier la surpopulation (116 détenus pour 100 places avec des pics à 200 dans certaines maisons d’arrêt) et le manque de moyens nécessaires au fonctionnement de la plupart des établissements.

Une dizaine d’organisations dont l’OIP , des députés de tous bords politiques et une mission sénatoriale, sous l'égide de Robert BADINTER , ancien garde des sceaux ont lancé une grande consultation dont vous trouverez ci-dessous un extrait du site Web qui lui est consacré

« Les Etats généraux de la condition pénitentiaire ont été initiés le 7 mars 2006 avec pour ambition de favoriser la mise en œuvre d’une réforme profonde du système carcéral et, plus globalement, d’engager une vaste réflexion au sein de la société française sur le rôle et le fonctionnement de la prison. Placée sous l’égide de l’ancien garde des Sceaux Robert Badinter et réunissant une dizaine d’organisations, cette démarche présente un caractère exceptionnel … »

LE PRINCIPE DE LA CONSULTATION

« Contrairement à un sondage qui s’adresse à un échantillon réduit de personnes, une consultation a pour principe de s’adresser à l’exhaustivité de la population ciblée. La consultation vise, en effet, à offrir à chaque personne concernée le loisir de s’exprimer à ce sujet. Les populations qui seront sollicitées lors de cette consultation se regroupent en six catégories : La population détenue (estimée à 60 000 personnes), Les personnels de l’administration pénitentiaire (23 000), Les intervenants en milieu pénitentiaire (25 000), Les magistrats (8 500), Les avocats (45 000), Les familles de détenus (60 000 personnes, soit un questionnaire par famille)

La fin de la consultation organisée par les Etats généraux de la condition pénitentiaire a été repoussée du 31 juillet au 30 septembre 2006

Le questionnaire

Le site Web


31 juillet 2006

Passeurs et employeurs clandestins même combat ?

La douloureuse affaire de l’île de LAMPEDUSA (Treize candidats à l’immigration clandestine sont morts durant un voyage de Libye vers l’Italie) ainsi que celle de MALTE nous renvoient en pleine figure le problème de ces clandestins qui ne cessent de chercher de nouvelles entrées sur la sol de l’Union européenne

Après les images des camps « improvisés » au Maroc et dans les enclaves espagnoles de MELILLA et CEUTA en passant par les îles CANARIES, un constat s’impose : nous sommes loin d’avoir atteint un pic en la matière et le pire reste à venir.

Nous qui sommes du bon côté avons bien souvent du mal à comprendre pourquoi tous ces gens veulent venir chez nous. C’est oublier un peu vite que les irlandais, italiens, espagnols, portugais et grecs faisaient de même il n’y a pas encore si longtemps. Qu’allaient-ils chercher ?

Une vie meilleure, fuir une dictature, des conditions économiques et sanitaires correctes

Il ne faut pas oublier que pour beaucoup, l’arrivée et l’intégration n’ont pas été faciles relire les Ritals de François CAVANNA )

Qu’en serait-il encore aujourd’hui si l’Union européenne n’avait pas accéléré leur développement ?

Que fait-on concrètement pour les pays les plus pauvres ?

La vitrine Europe exposée au travers des media audio visuels dans la totalité des pays pauvres du monde donne envie à ceux qui ont peu ou rien de venir dans cet eldorado changer leur vie ou celle des leurs.

Si depuis François MITTERRAND, le discours sur l’amélioration des conditions économiques des pays pauvres est sans cesse ressassé, on est bien obligé de constater que rien ne se passe et que des milliers de gens tentent quotidiennement leur « chance » afin d’échapper à la misère ou la guerre qui frappent leurs pays.

Il ne faudrait plus aujourd’hui parler d’aide au développement mais carrément de plans de développement concertés. On ne peut plus accepter de verser aveuglement des sommes d’argent à des gouvernements dont les deux préoccupations sont l’alimentation de leur propre compte en banque et l’achat d’arme pour le protéger.

Mais pour cela il faudrait que le dialogue s’ouvre vraiment au lieu de constater que les Etats Unis construisent une des plus grandes barrières du monde à leur frontière et que certains gouvernants de pays de l’Union européenne s’apprêtent à mettre en place des politiques d’immigration sélectives qui récupéreront les sujets d’élite pour mieux rejeter ceux qui seront les futurs clandestins.

A titre d’exemple, Je vous livre ci-dessous un exemple de coopération entre l’Espagne et l’Angola

« Nouakchott, 28/07 - Un responsable du ministère mauritanien de la Défense a réceptionné mercredi dernier des mains de l`ambassadeur d`Espagne à Nouakchott, un important don destiné à faciliter la lutte contre l`émigration clandestine vers l`Europe, selon la Pana.

Composé de vedettes de surveillance côtière, de véhicules tout- terrain et d`ordinateurs, ce don s`inscrit dans le cadre de l`exécution d`une série de mesures urgentes visant à faire face à la grave situation humanitaire résultant de l`arrivée, dans des conditions extrêmement difficiles, de migrants clandestins débarquant aux îles Canaries.

Le nouveau matériel permettra également à la gendarmerie mauritanienne de renforcer le contrôle des frontières maritimes pour éviter le départ d`embarcations ayant à bord des candidats à l`immigration clandestine en Europe... »

Les démographes et certains économistes ont transformé le problème de l’immigration en cause et objectifs nationaux tout en ne comptabilisant que les populations susceptibles de remplacer des pans entiers de l’économie bien souvent à l’abandon faute de conditions de travail ou de rémunération minimales.

Passeurs et employeurs clandestins même combat

Dans la pratique, ce ne sont pas seulement les sans-papiers, mais tous les immigrés qui constituent un gibier de choix pour les employeurs de certains secteurs d’activité, qui savent bien que les salaires et les conditions de travail proposées leur paraîtront toujours meilleures qu’au pays.

Ces secteurs ont été souvent identifiés : au premier rang le BTP, puis l’hôtellerie restauration, la confection, l’agriculture, le nettoyage, la domesticité et la garde d’enfants, la distribution de prospectus, ...

De récentes affaires en Italie, Espagne ou des travailleurs étaient traités comme des esclaves après avoir été recrutés dans leur propre pays ainsi que les trop nombreuses affaires françaises d’employés de maisons séquestrées et mal nourries prouvent qu’il est indispensable de revoir en profondeur le barème de sanctions à l’égard de ceux qui emploient en toute connaissance de cause des clandestins.

Pourtant, des textes existent en France puisqu’en 2005 la Chancellerie rappelait la lourdeur des peines encourues pour « l’emploi d’un étranger sans titre de travail » : cinq ans d’emprisonnement, 15 000 euros d’amende et jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende quand l’infraction est commise en bande organisée.

Cela ne semble pas vraiment être dissuasif.

En Afrique du Nord en Afrique Noire, en Chine et aux Philippines c’est très souvent parce qu’on vous promet un emploi sur place que l’on décide de partir. Si la majorité de ces gens ne verront jamais s’appliquer à eux la législation des pays où ils arrivent, il seront majoritairement exploités comme des esclaves modernes.

Si une des réponses à ce problème proposée par le gouvernement français se nome les GIR il ne faut toutefois pas oublier que la meilleur des réponses s’appelle les services de l’inspection du travail.

Montrée du doigt à maintes occasion par certaines organisations patronales comme des handicaps au bon fonctionnement des entreprises, l’inspection du travail reste (à condition qu’on veuille bien lui donner moyens et hommes) un des maillons les plus solides dans la lutte contre l’emploi de clandestins.

Le MEDEF et la CGPME bien silencieux sur le sujet, sont concernées au premier chef et devraient à mon avis encourager toutes les initiatives qui concourent à éradiquer ce fléau afin de montrer qu’il existe d’un côté des chefs d’entreprises et de l’autre des exploiteurs de détresse humaine.

Sources

Le FIGARO
WIKIPEDIA
Angola Press

28 juillet 2006

Nos élus lisent la presse citoyenne

Le 17 juillet, ulcéré par la scandaleuse affaire d'Eurotunnel j'écrivais un article sur AGORAVOX intitulé "Actionnaires ou gogos" Or, ce jour, un message vient d'être ajouté dans la partie forum de cet article et émanant de deux députés. Je vous donne copie de leur communiqué ci-dessous

le 28 juillet 2006 à 13H58 - Assemblée Nationale

Richard MALLIE Député des Bouches-du-Rhône Pierre CARDO Député des Yvelines

QUEL AVENIR POUR EUROTUNNEL ?

Richard MALLIE, député des Bouches-du-Rhône et Pierre CARDO, député des Yvelines, sensibilisés depuis des années sur le problème d’Eurotunnel, se sont engagés dans l’écoute et la défense des milliers d’actionnaires de cette société.

Ils observent avec beaucoup d’inquiétude les évolutions récentes de ce dossier et ont participé à la réunion, organisée à l’Assemblée nationale le 5 juillet 2006 par le Président de la Commission des Affaires économiques, Patrick OLLIER qui a auditionné M.Jacques GOUNON, Président d’Eurotunnel Ayant pris connaissance de certains articles de presse, parus à l’issue de cette réunion, ils souhaitent apporter des éléments complémentaires. S’il est exact que le Président OLLIER a réservé un accueil favorable au plan de restructuration, proposé par le Président d’Eurotunnel, il est inexact d’affirmer que la majorité les députés présents sont favorables à ce plan.
Richard MALLIE et
Pierre CARDO souhaitent qu’il soit précisé qu’ils ont exprimé leur opinion défavorable à ce plan qui n’apporte pas de réponses satisfaisantes aux milliers d’actionnaires individuels de la société.


Contact

Richard MALLIE : Tél. 01.40.63.76.70
Pierre CARDO : Tél. 01.39.70.88.99

Dopage: Qui sont les tricheurs ?

Jean Louis BORLOO le disait ce matin sur RTL : « le tour de France est la troisième épreuve sportive mondiale après les jeux olympiques et la coupe du monde de football. S'il était prouvé que le vainqueur de l'édition 2006 avait triché, ce serait vraiment terrible »

Pour une fois qu'il m'arrive d'être d'accord avec lui, je vis simplement rappeler certains faits. Un peu d'histoire pour commencer :

"Le dopage est un problème récurent du Tour. Le pot belge resta longtemps en usage et les frères Pélissier en expliquèrent tous les détails dès le début des années 1920. Le décès de Tom Simpson sur la route du Tour le 13 juillet 1967 est un électrochoc pour tous, coureurs, organisation et spectateurs.

Les premiers contrôles anti-dopage sont alors mis en place, mais ces derniers restent toujours en retard d'une génération. Afin d'éviter un nouveau cas Simpson, le dopage se professionnalise, tandis que la fédération internationale traîne des pieds pour renforcer la lutte anti-dopage et mettre à jour la liste des produits interdits.

Le coureur cycliste Pedro Delgado est ainsi déclaré positif à la probénécide quelques jours avant son arrivée en jaune à Paris, mais les organisateurs de la Grande Boucle s'inclinent face aux pressions de la fédération internationale permettant à Delgado de terminer son Tour 1988 sans être inquiété.
La probénécide figurait sur la liste des produits interdits par le CIO, mais pas sur celle de l'UCI.

En 1998, le scandale de l'affaire Festina éclate. Cette affaire met surtout en lumière la participation active du staff médical des équipes pour encadrer médicalement le dopage des coureurs.
Suite à cette affaire, les contrôles sont renforcés et la France se dote d'une loi anti-dopage plus contraignante.

Malgré ces précautions, les soupçons de dopage planent encore sur le Tour, notamment suite aux performances de coureurs comme Marco Pantani et Lance Armstrong, suite aux affaires les concernant".
Source WIKIPEDIA

Cette affaire ressemble plus à celle de Ben JOHNSON le sprinter américain pris la main dans le sac aux jeux olympiques qu'à celle des produits savamment élaborés dans les officines de chimistes du sport. Floyd LANDIS a joué et perdu.

Certains diront : « et une de plus » d'autres resteront silencieux mais n'en penseront pas moins. Le cyclisme n'est pas à nouveau en crise, il l'a toujours été comme beaucoup d'autres sports à statut professionnel

Si l'événement prend une telle ampleur, c'est surtout par la formidable mondialisation de l'épreuve mais il ne faut pas se voiler la face, cela fait des années que le mouvement sportif essaye de lutter contre les « metteurs au point » de nouvelles substances dopantes.

Les instances sportives américaines ne sont pas des plus claires à ce sujet. Qui sait que plusieurs fédérations sportives américaines ne sont pas affiliées au mouvement international parce qu'elles ont un statut de « sport spectacle »

Le football américain est la meilleure illustration de ce propos. Anabolisants et autres substances circulent librement sans aucun contrôle et il est courant de voir des géants de muscles totalement détruits à l'issue de leur (courte carrière)

Autre illustration : La créatine. Cette substance est interdite en chez nous mais en vente libre en Amérique du nord où nombre de sportifs de haut niveau l'utilisent. Mary PIERCE avait d'ailleurs exprimé sa surprise alors qu'elle devait jouer en France.

Dernier exemple enfin, la sortie par la petite porte de Marion JONES qui a profité d'une maternité providentielle pour passer au travers des mailles du filet et qui n'est plus que l'ombre d'elle même.

C'est malheureux à dire mais il s'installe de plus en plus une culture du dopage qui est la résultante de l'argent et de la gloire. Les athlètes de la Grèce antique pratiquaient déjà le dopage mais une épreuve contemporaine couverte par tous les media du monde génère les plus grands excès.

En fin de compte, ce qui est inquiétant, ce ne sont pas la petite dizaine voir vingtaine de sportifs qui tombent à chaque épreuve majeure mais l'avance prise par la recherche en produits dopants par rapport aux laboratoires sportifs. Et il doit être lucratif ce marché pour que des chimistes concoctent dans le plus grand secret des potions de « champions »

Où en est-on de la détection de l'hormone de croissance ? Il ne faut pas être professeur de médecine pour constater que le masse musculaire de certains athlètes tiennent plus des profils de « body builder » que de sprinters.

En regardant la silhouette de Jesse OWEN par rapport aux finalistes du 100 m d'Athènes, on pourra toujours trouver des diététiciens ou des coachs qui vous expliqueront que l'alimentation et les conditions d'entraînement, ... A l'heure qu'il est on a toujours pas répondu à la question : "Qui sont les tricheurs"


27 juillet 2006

Pauvre camping ou camping de pauvres ?

Canicule, vacanciers avides de bains de mer et ventilateurs dans les campings, nos media ne nous auront jamais autant montré une France qui aspire au bonheur simple pendant que le Liban se fait écraser par les bombes, que les députés sont prêts à s’écharper sur le sort de GDF et que la « chasse » aux SDF campeurs s’organise dans Paris.

C’est Médecin du monde qui ulcérée par la situation de quelques pauvres bougres durant les grands froids récents a distribué ces abris de fortune. Les pauvres sont aussi des « marronniers » que la presse adore ressortir lorsque l’hiver s’installe. Entre les restos du cœur auxquels il est de bon ton d’apercevoir un ou deux ministres et les permanents des associations qui vont à la recherche de ceux qui peuvent mourir, c’est de l’actu coco !!!

Seulement quand les beaux jours reviennent, la charité et l’assistance ont tendance à …ne plus l’être. Vous me direz, la canicule qui frappe entre autre la France est prétexte à montrer notre vaillant Premier Ministre venir chercher des votes dans les maisons de retraite.

Et les SDF campeurs dans tout cela ?

Et bien, ceux qui ont eu la chance de recevoir un abri de toile ont décidé de s’installer tant bien que mal dans certaines artères ou squares des beaux quartiers. Comme le disait une résidente de ces quartiers à la radio, « en hiver, c’est normal mais en été quel exemple pour nos enfants !!! »

Et oui madame, les pauvres sans neige cela existe aussi et masquer la situation à vos enfants ne va pas leur ôter le repas ou le sommeil.

Devant la levée de boucliers des résidents, la mairie de Paris s’est émue du problème pour deux raisons : Les élections se rapprochent et la présence des SDF à côté de Paris plage risque d’entacher la belle image que la majorité municipale souhaite montrer. On a donc, pour régler le problème nommé une médiatrice Agnès de Fleurieu.

Présidente de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale, Agnès de Fleurieu a deux semaines devant elle pour dresser un état des lieux de la situation et remettre un rapport au ministre. Elle ne sera pas seulement chargée d'établir une médiation avec Médecins du monde sur le devenir de ces tentes (300 distribuées, mais 450 selon la mairie de Paris qui comptabilise les tentes achetées par les SDF eux-mêmes et les dons de certains riverains).

L'association Emmaüs, interrogée par la médiatrice chargée du "problème posé par les tentes" des SDF a Paris, a demandé la création "de petites unités de vie" ouvertes 24h sur 24, selon un communiqué diffusé mercredi par l'organisation caritative.

Emmaüs a fait part à la médiatrice Agnès de Fleurieu de "sa forte préoccupation face à la fragilité d'environ 2.000 personnes qui vivent à la rue à Paris".

Lors d'une rencontre mardi, les responsables de l'association ont souligné auprès de la médiatrice que les centres d'hébergement d'urgence sont occupés à plus de 95%. Ce qui montre qu'ils "répondent aux besoins de la majorité d'entre eux", selon Emmaüs.

Comment régler le problème qui vous l’avouerez ne représente que 450 tentes sur toute la ville de Paris ? Si certaines voix se sont élevées pour proposer de « pousser » ces intrus en (grande) banlieue, beaucoup ressortent le serpent de mer de la création de logements même précaires mais suffisant en nombre et en qualité d’accueil.

De son côté l’association Emmaüs préconise l'ouverture « d' auberges » pour accueillir les « travailleurs pauvres » qui permettraient de « désengorger les centres d'hébergement d'urgence ». Elle a également appelé à la concrétisation au plus vite des engagements pris au lendemain des incendies de l'été 2005 par la création de 5.000 places de résidences sociales.

Si du côté de la mairie de Paris, on campe sur ses positions :

Bertrand Delanoë a lancé jeudi une démarche qu'il veut à la fois "humaine et ferme" pour déplacer les SDF vivant sous des tentes dans les rues de la capitale, en invoquant les risques sanitaires liés à la canicule et les plaintes de riverains.

Médecins du monde reste inflexible :

"Comment demander à ceux qui sont sous une tente de la quitter? Quelle serait leur alternative: de nouveau dormir, sans abri, par terre sur le trottoir, pour se faire oublier?"

Qu’est qui gêne dans cette affaire ?

Ce qui gêne, c’est l’aspect visuel de cette pauvreté (assumée ou non par ces SDF)

Si le geste de Médecins du monde était une provocation, il faut concéder que la ville de Paris est assez active dans le secours auprès des populations en difficulté. Alors, ne nous voilons pas la face, ce qui gêne le plus, c’est qu’il y a une trente ou quarante ans, tomber dans la « clochardisation » comme on disait à l’époque ne concernait que des gens faibles ou ayant fait le choix de la rue. Or, il en est tout autre aujourd’hui et on peut tomber très rapidement en bas de l’échelle sociale sans pour cela avoir « fait un choix de vie ».

Nos dirigeants et élus si prompt à créer des groupes d’études (120 groupes recensés pour 577 députés - rapport Jean Luc WARSMANN vice-président de l’assemblée nationale) pourraient se décider à regarder au plus près le problème de citoyens salariés parfaitement intégrés qui du jour au lendemain peuvent se retrouver sous une toile de tente installée dans un beau quartier de la capitale.


Sources et crédits photos

Nouvel Observateur
AFP
Emmaüs
Médecins du monde